jeudi 5 avril 2012

Just Park It!

Si je vous dit « just park it », vous pensez à quoi ? À moi en train de négocier un parallèle dans une rue étroite du Plateau ? Et bien vous saurez que je suis capable de stationner une sportive berline 4 portes avec boîte manuelle et traction arrière n’importe où en ville, dans un banc de neige s’il le faut, avec deux enfants qui crient à tue-tête ! Cela n’a absolument rien à voir avec le thème de ce billet mais j’ai toujours rêvé d’écrire ça quelque part un jour. Je le dédie à mes amies du secondaire, qui ont toutes obtenu leur permis avant moi mais qui aujourd’hui conduisent des minivans automatiques et magasinent dans des méga-centres de banlieue. Voilà, c’est fait, je vous aime pareil !

Alors, « just park it », ça vient d’où et ça veut dire quoi ? De mon chum bien sûr, passionné de sport automobile, qui en désespoir de cause a eu recours à une image mentale simple et efficace ( de gars !), pour me faire décrocher de mon trouble compulsif d’over-analyse de situations sans issue. Bon, on s’entend, les situations en question ne sont pas sans issue (vous connaissez mon penchant pour le drame), seulement compliquées ou stressantes.

J’ai fait ma job. Tout est planifié et en ordre. Comment se fait-il que les autres soient incapables d’en faire autant ? J’ai fait des dizaines d’appels, sorti le gros cash pour faire venir un essoucheur d’urgence chez nous la veille d’un congé férié, pour me faire dire par le contracteur que finalement, les travaux de paysagement qui devaient débuter à la première heure le lendemain n’auront pas lieu avant une semaine. Argh !

Moi : « Tu sais pas ce que le gars vient de me dire ! ».

Le chum : « Ouain, j’avoue, c’est plate. ».
Moi : « Plate... c’est tout ? ».
Le chum : « Ben ya rien qu’on peut faire pour le moment. ».
Moi : « Comment ça rien ? Moi j’avais prévu me ronger les sangs, bitcher non-stop et être insupportable pendant trois jours ! ».
Le chum : « Why don’t you just park it? ».
Moi : « Whoa, what? ».
Le chum : « Yeah, stop thinking about it. Forget it for a while and when it’s time to deal with it, deal with it. ».

Ayoye, « parker » un problème, du jamais vu ! Imaginez le nombre de fois où je n'ai eu aucun contrôle sur les évènements... Si au lieu de m'acharner comme un chien sur un os et de broyer du noir pendant des heures, j'avais sagement mis la situation de côté et je m’étais concentrée sur quelque chose de plus productif, pour y revenir plus tard, ressourcée, avec les idées claires... Je serais peut-être encore en vie professionnellement !


Alors voilà, depuis la dernière année, je « parke » mes petits problèmes ici et là... Honnêtement, au début, je ne les stationnais pas souvent ni très longtemps, en proie à une irrépressible envie de ressasser constamment le pourquoi-du-comment. Heureusement, le désir profond de conserver mon énergie pour les choses importantes, m’a incité à persévérer et à poursuivre l'exercice.

Ça marche quand même ces petites tactiques. C'est Janette Bertrand qui l’a dit cette semaine aux Lionnes ! Je sais, je sais, j’avais dit que je lâcherais ça Les lionnes (en reprise en plus !) mais c’est fini là, elles quittent définitivement les ondes de Radio-Canada aujourd’hui... N’empêche, c’est souvent le soir, en pliant mon lavage et en les écoutant distraitement commenter l’actualité de façon confuse, que j’ai trouvé des solutions à plusieurs problèmes que j’avais parkés !





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