"It's not my fault that you lost your way, your insanity will prevail":
http://www.youtube.com/watch?v=K1wWLGWPYx4&feature=related
De l’imagination, j’en ai toujours eu en quantité industrielle. Enfant unique pendant huit ans, entourée d’adultes, je m’en servais pour attirer l’attention, inventer des mondes et sauver mes fesses lorsque je faisais des mauvais coups. C’est cette même imagination qui m’a permis de me démarquer sur le plan professionnel et surtout, de rêver afin d’échapper au cynisme du quotidien. Une imagination débordante, qui a toujours été pour moi une source de fierté, jusqu’à ce que l’imposteure s’en mêle. Parce qu’une imagination qui alimente la créativité c’est génial mais une imagination mélangée à un manque d’assurance et à un soupçon de paranoïa, c’est un très mauvais cocktail...
Vous vous souvenez certainement du gag vieux comme le monde : « Quand les joueurs de football forment un cocus, que font-ils ? Ils parlent dans ton dos ». Et bien je l'ai toujours ri jaune, parce que la plupart du temps je suis convaincue que tout le monde parle contre moi. Les petites collégiennes qui rient entre elles dans l’autobus, mon chum qui ferme la porte du bureau pour parler au téléphone avec sa mère, les esthéticiennes de la manucure-pédicure qui discutent en vietnamien, le couple au resto qui me regarde de travers parce que je suis assise seule à ma table... oui, oui, ce genre de trucs complètement débiles. Et ça c’est quand je n’en rajoute pas moi-même : « Je sais, je fais dur ce matin mais les enfants sont malades, j’ai passé une mauvaise nuit, je suis brûlée, je n’ai pas eu le temps de m’arranger ! », laissant mes interlocuteurs pantois : « Heu, on n’avait pas remarqué... ».
Mais mes pires délires se sont certainement produits au boulot. Comme vous le savez parce que vous me lisez depuis maintenant quatre mois, j’ai un besoin maladif d'approbation et de reconnaissance. Même si on m’assure que je fais de l’excellent travail, je suis toujours convaincue d’être nulle. Alors si j’aperçois mon « client » en train de discuter à voix basse avec une collègue ou pire, avec mon patron, je panique. Et cela va bien au delà d’une simple pensée effleurant mon esprit, c’est toute une histoire qui se construit. Bientôt toute la compagnie va découvrir que je suis incompétente ! Jusqu’à ce que je réalise qu’il n’était évidemment pas question de moi et me dise qu’il est temps de faire ma petite valise pour l’Hôpital Douglas...
Quand j’ai finalement décidé d’aborder le sujet avec la Psy, j’étais presque gênée. « Je passe pour une belle égocentrique ! La fille se croit tellement importante qu'elle pense que le monde tourne autour d’elle, franchement ! »... C’est là qu’elle m’a parlé de narcissisme. À ne pas confondre avec les imbus d’eux-mêmes, ceux dont l'ego démesuré ne passe plus dans les portes mais plutôt le narcissisme comme fondement de la confiance en soi. Lorsqu’il est défaillant, le terme peut désigner l’importance excessive accordée à « l’image » de soi...
Bon... et bien en attendant d’entamer une autre phase du grand projet de rénovation de ma personnalité, je vais continuer à rédiger mon blogue. Non mais c’est vrai, depuis que je me suis lancée dans ce projet, j’ai le sentiment d’arriver à canaliser mon imagination de façon positive, à dédramatiser, à prendre du recul et même à rire de moi... Ha, Ha, Ha... hum.
http://www.youtube.com/watch?v=K1wWLGWPYx4&feature=related
C’est la fin des classes et la fin du primaire. À la petite école Sainte-Béatrice, on organise une remise de prix pour souligner l’excellence des jeunes élèves en français, mathématiques, sports etc. La soirée tire à sa fin quand soudain, on me nomme... Je suis la première surprise, moi qui suis plutôt du genre bavarde et distraite en classe. Je monte sur la minuscule scène du gymnase pour y récupérer une plaquette en bois pré-fini ornée d’une insigne dorée (que j’ai toujours d'ailleurs), un prix soulignant... mon imagination ! Je viens tout juste d’avoir douze ans.
De l’imagination, j’en ai toujours eu en quantité industrielle. Enfant unique pendant huit ans, entourée d’adultes, je m’en servais pour attirer l’attention, inventer des mondes et sauver mes fesses lorsque je faisais des mauvais coups. C’est cette même imagination qui m’a permis de me démarquer sur le plan professionnel et surtout, de rêver afin d’échapper au cynisme du quotidien. Une imagination débordante, qui a toujours été pour moi une source de fierté, jusqu’à ce que l’imposteure s’en mêle. Parce qu’une imagination qui alimente la créativité c’est génial mais une imagination mélangée à un manque d’assurance et à un soupçon de paranoïa, c’est un très mauvais cocktail...
Vous vous souvenez certainement du gag vieux comme le monde : « Quand les joueurs de football forment un cocus, que font-ils ? Ils parlent dans ton dos ». Et bien je l'ai toujours ri jaune, parce que la plupart du temps je suis convaincue que tout le monde parle contre moi. Les petites collégiennes qui rient entre elles dans l’autobus, mon chum qui ferme la porte du bureau pour parler au téléphone avec sa mère, les esthéticiennes de la manucure-pédicure qui discutent en vietnamien, le couple au resto qui me regarde de travers parce que je suis assise seule à ma table... oui, oui, ce genre de trucs complètement débiles. Et ça c’est quand je n’en rajoute pas moi-même : « Je sais, je fais dur ce matin mais les enfants sont malades, j’ai passé une mauvaise nuit, je suis brûlée, je n’ai pas eu le temps de m’arranger ! », laissant mes interlocuteurs pantois : « Heu, on n’avait pas remarqué... ».
Mais mes pires délires se sont certainement produits au boulot. Comme vous le savez parce que vous me lisez depuis maintenant quatre mois, j’ai un besoin maladif d'approbation et de reconnaissance. Même si on m’assure que je fais de l’excellent travail, je suis toujours convaincue d’être nulle. Alors si j’aperçois mon « client » en train de discuter à voix basse avec une collègue ou pire, avec mon patron, je panique. Et cela va bien au delà d’une simple pensée effleurant mon esprit, c’est toute une histoire qui se construit. Bientôt toute la compagnie va découvrir que je suis incompétente ! Jusqu’à ce que je réalise qu’il n’était évidemment pas question de moi et me dise qu’il est temps de faire ma petite valise pour l’Hôpital Douglas...
Quand j’ai finalement décidé d’aborder le sujet avec la Psy, j’étais presque gênée. « Je passe pour une belle égocentrique ! La fille se croit tellement importante qu'elle pense que le monde tourne autour d’elle, franchement ! »... C’est là qu’elle m’a parlé de narcissisme. À ne pas confondre avec les imbus d’eux-mêmes, ceux dont l'ego démesuré ne passe plus dans les portes mais plutôt le narcissisme comme fondement de la confiance en soi. Lorsqu’il est défaillant, le terme peut désigner l’importance excessive accordée à « l’image » de soi...
Bon... et bien en attendant d’entamer une autre phase du grand projet de rénovation de ma personnalité, je vais continuer à rédiger mon blogue. Non mais c’est vrai, depuis que je me suis lancée dans ce projet, j’ai le sentiment d’arriver à canaliser mon imagination de façon positive, à dédramatiser, à prendre du recul et même à rire de moi... Ha, Ha, Ha... hum.
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