«
Je mesure 1 m 70, j’ai les cheveux bruns, les yeux verts et
je suis insécure ». C’est de cette façon que j’ai amorcé
ma première rencontre avec ma Psy, il y a bientôt un an. C’est
raide mais au
moins, j’aurai eu le mérite d’être franche ! « Tu comprends
pas, j’suis faite de même ! », est probablement la phrase que je
me suis entendue prononcer le plus souvent dans ma vie. Non mais
c’est vrai, j’étais en 4e année dans la classe de madame
Huguette et déjà, je manquais de confiance en moi ! Paul
va au magasin général et achète un chapeau à 3 $ un bocal de vers
de terre à 2 $ et trois cannes à pêche à 5 $. Combien d’argent
Paul a-t-il dépensé au total ? 10 $ ! Ben non Catherine... Hein ?
Ben oui : 3 + 2 + 5 = 10. Non... sensation de boule dans le ventre, envie de pleurer. Hon, ya trois cannes à pêche nounoune ! J’écris
ces lignes et je ressens encore cette
anxiété
qui m’envahissait déjà à l’âge de 10 ans. Ça n’allait jamais bien
dans le cours de maths de madame Huguette, à la leçon de piano, en
patins à roulettes, parce que
j’étais convaincue que j’étais poche. Et après des années de
ce régime, je suis aux
prises
avec un problème de confiance en soi généralisé,
qui fait grimper mon anxiété et donne lieu à toutes sortes
de comportements malsains et surtout, impulsifs.
Pourquoi je réagissais comme ça au juste ? Attentes élevées, désir de plaire, perfectionnisme mal placé, incapacité à me laisser imprégner d’une explication ou d’une consigne, difficulté à réfléchir avant d’agir, à accepter la critique... Who knows. Même s’il est important d’identifier la source d’un problème pour le régler, je n’aime pas trop fouiller dans le passé. C’est maintenant que ça se passe, c’est maintenant que ça se règle.
Je disais donc que j’étais faite comme ça. À 37 ans, je me connais par coeur et même si on s’acharne à me faire comprendre que mon insécurité est en fait une croyance, je résiste. Je n’arrive tout simplement pas à concevoir comment on parvient à modifier un trait de personnalité aussi fort et aussi ancré. En fait, la grande réalisation c’est qu’on ne le change pas. On apprend à composer avec, un peu comme un toxicomane avec sa dépendance. Pas juste ! La fille qui veut perdre 30 livres peut le faire en allant au gym quatre fois par semaine, celle qui n’aime pas son nez passe sous le bistouri mais la fille insécure elle fait quoi ? Elle détricote. Oui, elle détricote les mailles qui ont été mal tricotées et elle les retricote... Dans un prochain billet, je vous parlerai de mon nouveau projet : le détricotage-retricotage. C’est dur et c’est long.
Pourquoi je réagissais comme ça au juste ? Attentes élevées, désir de plaire, perfectionnisme mal placé, incapacité à me laisser imprégner d’une explication ou d’une consigne, difficulté à réfléchir avant d’agir, à accepter la critique... Who knows. Même s’il est important d’identifier la source d’un problème pour le régler, je n’aime pas trop fouiller dans le passé. C’est maintenant que ça se passe, c’est maintenant que ça se règle.
Je disais donc que j’étais faite comme ça. À 37 ans, je me connais par coeur et même si on s’acharne à me faire comprendre que mon insécurité est en fait une croyance, je résiste. Je n’arrive tout simplement pas à concevoir comment on parvient à modifier un trait de personnalité aussi fort et aussi ancré. En fait, la grande réalisation c’est qu’on ne le change pas. On apprend à composer avec, un peu comme un toxicomane avec sa dépendance. Pas juste ! La fille qui veut perdre 30 livres peut le faire en allant au gym quatre fois par semaine, celle qui n’aime pas son nez passe sous le bistouri mais la fille insécure elle fait quoi ? Elle détricote. Oui, elle détricote les mailles qui ont été mal tricotées et elle les retricote... Dans un prochain billet, je vous parlerai de mon nouveau projet : le détricotage-retricotage. C’est dur et c’est long.
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