“ Do not worry about your difficulties in mathematics, I can assure you that mine are still greater.” - Albert Einstein
Quand vous pensez à l’absence de talent, l’image qui vous vient à l’esprit est peut-être celle d’un BS de troisième génération qui passe ses journées à boire de la bière assis sur son perron, d'une animatrice de Call TV ou simplement, du bonhomme allumette que vous arrivez à peine à dessiner. Quand je pense à une personne dépourvue de talent, vous l’aurez devinez, je pense à moi.
J’exagère... un peu. Je ne suis pas complètement débile quand même, je conduis une auto manuelle, j’ai accouché de deux enfants, je fonctionne en société ! Ce que je veux dire, c’est que je suis convaincue de n’avoir aucun talent particulier. Des qualités, oui, mais pas de vrai talent ou ce que j’appelle le Talent naturel avec avec un grand T. Le talent d’une puce de cinq ans qui exécute un menuet ses petits poignets parfaitement alignés au niveau du clavier, du vietnamien assis en avant de la classe au Collège Ahuntsic qui pète un score de 98 % dans le cours de calcul différentiel et intégral de Rémi « Terminator » Côté, de la jeune actrice québécoise qui n’a pas fait le conservatoire mais qui connaît une carrière internationale... Ce genre de talent là, celui avec lequel on naît et qui selon moi ne demande aucun effort.
Ma sempiternelle discussion avec mon père au sujet du Talent naturel le faisait toujours réagir. « Ça, Catherine », me disait-il en me montrant le bout de son majeur droit usé par le crayon de plomb, « c’est la bosse des maths ». « Pense-tu vraiment que la bolle dans ton cours de Maths 103 est née en sachant ce qu’est une limite ? Bien sûr que non ! Il a fait tous les exercices des trois premiers chapitres avant de se pointer au cours, c’est pour ça qu’il connaît toutes les réponses ! ». Hum, le problème avec cette théorie, c’est que moi aussi je travaille fort mais les résultats me semblent toujours moyens. En fait, toute ma vie, j’ai eu l’impression de travailler quatre fois plus fort que tout le monde sans toutefois parvenir à atteindre les ligues majeures, le firmament où brille l’étoile de ceux et celles bourrés du vrai Talent... Celui des enfants prodiges mais aussi de ceux qui sont acceptés en médecine à McGill, qui réussissent leur cours d’ingénieur à Poly, leur Barreau, créent leur entreprise, réalisent des documentaires, gagnent des Oscars... etc... etc.
Un de mes anciens patrons m’a dit un jour « tu as du talent, il faudra que tu trouves une façon de l’exploiter ». Ha oui, pour vrai !? J’écris bien mais je n’ai pas la formation d’une rédactrice-traductrice. Je suis créative mais pas assez pour pondre la pub qui gagnera le prochain Lion d’Or à Cannes. Je suis structurée mais pas assez pour organiser un événement d’envergure. Alors, s’il vous plaît, de quel talent s’agit-il !? Combien de fois ai-je demandé à mon amoureux « selon toi, quel est mon principal talent ? » « Heu... ben je sais pas, tu as plein de qualités chérie ». De maudites belles qualités oui mais pas de talent !
Il est peut-être là le problème. Complètement obsédée par la recherche de ce fameux Talent naturel que je ne possède pas, je suis incapable de faire l’inventaire de mes forces et même de mes faiblesses, qui font pourtant de moi une personne authentique. Je me suis mise dans la tête que pour réussir dans la vie, je devais posséder un Talent grandiose qui me procurerait la reconnaissance et l’adulation de mes paires. Ho boy, tout un mandat ! Pas étonnant que je vive avec un sentiment d’insatisfaction constant et que je trouve mon cheminement professionnel ordinaire !
Si j’essayais d’arrêter de me comparer aux gymnastes russes génétiquement modifiées et de me concentrer sur mes qualités, ça serait un début non ? Parce que plein de petites qualités mises ensemble, ça finit sûrement par donner un Talent avec un grand T ! Et surtout, si j’apprenais à être contente de ce que j’ai plutôt que d’envier tout le monde autour de moi, je pourrais être douée pour le bonheur, ce qui est certainement le plus grand des talents...
Quand vous pensez à l’absence de talent, l’image qui vous vient à l’esprit est peut-être celle d’un BS de troisième génération qui passe ses journées à boire de la bière assis sur son perron, d'une animatrice de Call TV ou simplement, du bonhomme allumette que vous arrivez à peine à dessiner. Quand je pense à une personne dépourvue de talent, vous l’aurez devinez, je pense à moi.
J’exagère... un peu. Je ne suis pas complètement débile quand même, je conduis une auto manuelle, j’ai accouché de deux enfants, je fonctionne en société ! Ce que je veux dire, c’est que je suis convaincue de n’avoir aucun talent particulier. Des qualités, oui, mais pas de vrai talent ou ce que j’appelle le Talent naturel avec avec un grand T. Le talent d’une puce de cinq ans qui exécute un menuet ses petits poignets parfaitement alignés au niveau du clavier, du vietnamien assis en avant de la classe au Collège Ahuntsic qui pète un score de 98 % dans le cours de calcul différentiel et intégral de Rémi « Terminator » Côté, de la jeune actrice québécoise qui n’a pas fait le conservatoire mais qui connaît une carrière internationale... Ce genre de talent là, celui avec lequel on naît et qui selon moi ne demande aucun effort.
Ma sempiternelle discussion avec mon père au sujet du Talent naturel le faisait toujours réagir. « Ça, Catherine », me disait-il en me montrant le bout de son majeur droit usé par le crayon de plomb, « c’est la bosse des maths ». « Pense-tu vraiment que la bolle dans ton cours de Maths 103 est née en sachant ce qu’est une limite ? Bien sûr que non ! Il a fait tous les exercices des trois premiers chapitres avant de se pointer au cours, c’est pour ça qu’il connaît toutes les réponses ! ». Hum, le problème avec cette théorie, c’est que moi aussi je travaille fort mais les résultats me semblent toujours moyens. En fait, toute ma vie, j’ai eu l’impression de travailler quatre fois plus fort que tout le monde sans toutefois parvenir à atteindre les ligues majeures, le firmament où brille l’étoile de ceux et celles bourrés du vrai Talent... Celui des enfants prodiges mais aussi de ceux qui sont acceptés en médecine à McGill, qui réussissent leur cours d’ingénieur à Poly, leur Barreau, créent leur entreprise, réalisent des documentaires, gagnent des Oscars... etc... etc.
Un de mes anciens patrons m’a dit un jour « tu as du talent, il faudra que tu trouves une façon de l’exploiter ». Ha oui, pour vrai !? J’écris bien mais je n’ai pas la formation d’une rédactrice-traductrice. Je suis créative mais pas assez pour pondre la pub qui gagnera le prochain Lion d’Or à Cannes. Je suis structurée mais pas assez pour organiser un événement d’envergure. Alors, s’il vous plaît, de quel talent s’agit-il !? Combien de fois ai-je demandé à mon amoureux « selon toi, quel est mon principal talent ? » « Heu... ben je sais pas, tu as plein de qualités chérie ». De maudites belles qualités oui mais pas de talent !
Il est peut-être là le problème. Complètement obsédée par la recherche de ce fameux Talent naturel que je ne possède pas, je suis incapable de faire l’inventaire de mes forces et même de mes faiblesses, qui font pourtant de moi une personne authentique. Je me suis mise dans la tête que pour réussir dans la vie, je devais posséder un Talent grandiose qui me procurerait la reconnaissance et l’adulation de mes paires. Ho boy, tout un mandat ! Pas étonnant que je vive avec un sentiment d’insatisfaction constant et que je trouve mon cheminement professionnel ordinaire !
Si j’essayais d’arrêter de me comparer aux gymnastes russes génétiquement modifiées et de me concentrer sur mes qualités, ça serait un début non ? Parce que plein de petites qualités mises ensemble, ça finit sûrement par donner un Talent avec un grand T ! Et surtout, si j’apprenais à être contente de ce que j’ai plutôt que d’envier tout le monde autour de moi, je pourrais être douée pour le bonheur, ce qui est certainement le plus grand des talents...
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